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Comment le RER peut vous faire manquer votre avion pour Bangkok

Un voyage mouvementé pour finalement atterrir à Bangkok

Mercredi 13 et Jeudi 14 novembre . Premiers pas au cœur de l’Asie. Direction la Thaïlande, histoire de voir comment je me débrouille seul sur place. Vol sec, deux-trois adresses sur Bangkok et Ko Tao, et vogue l’aventure !

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… jusqu’à mon arrivée à Roissy-Charles de Gaulle. Mon pote Micka m’emmène jusqu’à Antony pour prendre le RER, puis zou, direction Roissy… Sauf que… Bouchons terribles à l’entrée de la région parisienne, il est déjà 8 h 45 quand je saute à bord du RER. Trois arrêts imprévus sur la ligne. C’est la merde. Cerise sur le gâteau, le train stoppe à un arrêt du terminal 3. « Veuillez emprunter la navette… » Cette fois-ci, c’est sûr, tu l’as dans le c…, Lulu ! Sprint final jusqu’au comptoir d’Etihad Airways. Une bombe orientale me lance un large sourire puis m’annonce la mauvaise nouvelle : « Enregistrement terminé, on ne pourra plus vous accueillir à bord, mais vous pouvez prendre le vol suivant, il suffit juste d’un supplément, vous êtes arrivés avant le décollage de votre vol… » La bonne nouvelle, tu penses ! La chiasse, oui ! Coup d’oeil rapide sur son ordinateur de bord… « 500 euros de plus, ça vous intéresse ? » Regard de biais sur mes valises : tu penses que ça m’intéresse, c’est surtout que je n’ai pas le choix. Sinon partir le lendemain, même heure, avec 200 euros de plus, mais un jour de moins en Thaïlande. Bon, ok, je prends le vol suivant. « Vous règlerez comment ? » « Par carte, par carte… » Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Mon p’tit Loulou, c’est bien la dernière fois que tu te la pètes en disant à tout le monde que tu as trouvé un vol pas cher et que tu es le roi de la démerde ! Ferme ta g… ! Et trouve-toi une place bien peinard dans l’aéroport, tu n’as que 7 heures d’attente avant le prochain vol ! Direction la Brioche dorée du coin, et petite pause déjeuner. Un sandwhich à 10 heures du matin ? Oui, oui… Faut que je mange avant la déprim » ! J’avale mon jambon-beurre vite fait, puis direction les toilettes… « Merde, mais j’ai fait quoi de mon portable ? » Oublié près de mes restes de sandwhich… La déveine. Il y a des jours comme ça. Heureusement, un Turc en transit à Paris l’a retrouvé. « Vous connaissez votre numéro ? Je vous appelle et si ça sonne, ça voudra dire que c’est bien le vôtre… » Te gourre pas, mon Loulou. O6 18… Ouf, ça sonne ! « Merci, m’sieur ! »

Six heures d’attente assis au milieu des gens qui partent, faut que je m’occupe ! Coups de fil en série à mes amis. « Eh Sandrine, c’est Jean-Louis, tu vas pas croire ce qu’il m’arrive… » Sandrine est la reine de la Thailande. Elle connaît toutes les astuces du coin, du coup j’en profite pour préparer mon voyage. Je ne vous avais pas dit que je n’avais rien préparé ?

Bon allez, cette fois-ci, on décolle pour de bon ! Etihad Airways, c’est la Rolls des compagnies aériennes. J’en veux encore ! De vrais pachas à bord. La fille assise à côté de moi s’envole pour Johannesburg afin de rejoindre ses parents qui habitent là-bas. Franches parties de rigolades jusqu’à Abu Dhabi où nos chemins se séparent. « Promis, on s’échangera des mails ! » J’adore les voyages. Un peu moins le café… 4, 20 € la tasse. Ah oui, quand même !

Bon allez, encore six heures de vol avant Bangkok. Je trouve le moyen de dormir un peu… Une grande première. Du coup, je suis un peu moins défait à l’arrivée à Bangkok. Chaleur torride dans l’aéroport. Queue indescriptible au passage de la police des frontières.

Une bonne heure plus tard, je grimpe à bord d’un taxi, direction Ko San Road, le quartier des touristes, et le New Siam II, la guest house recommandée par Sandrine. Derrière son volant, Chang fait des merveilles et parvient à trouver son chemin au milieu d’un chaos insensé.

20 heures passées, le temps de prendre une bonne douche et de planquer les affaires dans le coffre de l’hôtel et je file droit vers le centre-ville de Bangkok. Avenue gigantesques et palais gargantuesques. Le long du musée national, des commerçants dorment à même le sol près de leurs baraques de fortune où ils vendent coca et bouteilles d’eau. Des types un peu louches me hêlent au passage. « Non, je ne suis pas perdu, j’ai mon plan, là, tu le vois ? » Bon, ok, le centre-ville fait trois fois la taille que j’avais imaginé et les palais sont cachés derrière des palissades. Ok, je rentre, je bois ma première Singha Beer et je vais dormir. Demain, je dois rattraper le temps perdu.

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