La Jolla Pacifique, chasse gardée des phoques de Californie !
Jeudi 26 avril 2012. Au nord de Pacific Beach, se trouve La Jolla, une station balnéaire californienne de la communauté urbaine de San Diego. La Jolla est réputée pour être le Beverly Hills de San Diego. On y voit des maisons magnifiques, des villas entourées de bosquets, palmiers et jardins fleuris avec vue sur l’océan Pacifique. Mais elle est surtout une des plus belles plages de la côte ouest des Etats-Unis.
Ses 10 km de côte sont bordés par de superbes falaises. On peut même apercevoir le passage des baleines grises de décembre à mars. En avril, hélas, le spectacle est terminé. Mais la particularité de la Jolla est d’abriter sur la plage de Casa Beach, la plus forte communauté de phoques de toute la Californie. Casa Beach est le seul espace vital terrestre pour ces phoques entre Rosarito, Mexico et Carpinteria, mais c’est également la seule colonie de phoques communs dans tout le sud de la Californie.
Les mammifères marins sont tous protégés par la loi fédérale ainsi que par l’Acte de Protection des Mammifères Marins (MMPA). Cet Acte rend illégal le fait de nuire à ces animaux de quelque manière que ce soit. Cette plage était destinée aux enfants en premier lieu, et ce par la famille Scripps, qui, en 1931, a payé pour qu’un mur soit construit autour de cette même plage, pour empêcher les surfeurs d’y pénétrer, et donc rendre le lieu populaire pour les familles, et bien sûr, pour les phoques communs. Même si cet espace est considéré comme une « piscine pour les enfants » depuis bien longtemps, les documents légaux qui ont été écrits pour régir cette plage ne font mention d’aucun usage exclusif aux enfants de San Diego. Les animaux sauvages ne peuvent ni lire ni voter !
En arrivant au-dessus de la plage, à peine sorti de la voiture, on est d’abord saisi par l’odeur ! « ça sent quoi ? », demande aussitôt Léa. « Regarde ! » En contre-bas de la falaise, une colonie d’une cinquantaine de phoques a pris possession des lieux. Les mammifères se dorent la pillule sur le sable et se prélassent sur les rochers. Les pélicans et autres oiseaux de mer sont encore plus nombreux. Tout ce petit monde se partage la place sur la plage. Combien sont-ils ? Impossible de le dire, tant il y en a ! Les phoques agglutinés sur les rochers forment des pyramides animales !
A deux pas de là, des eaux transparentes, une crique, quelques rochers arrondis et une plage de rêve. La Jolla réserve bien des surprises. Allez zou, j’enlève mes chaussures et je mets les pieds dans l’eau ! « Après l’Atlantique, le Pacifique ! » Des palmiers jettent leurs ombres sur les eaux turquoises. A cinq mètres du rivage, le massif coralien empêche toute baignade. Dommage ! Du coup, je remets mes chaussures et grimpe les rochers, en direction du sud.
Une vaste étendue de rochers érodés par la mer glisse sur le rivage. Des vagues démesurées claquent contre les falaises en projetant dans l’air des gerbes d’eau. Plus haut, des fleurs jaunes, bleues et violettes s’épanouissent sur le rivage. C’est magnifique !