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Pourquoi les remparts de Constantinople étaient-ils réputés comme imprenables ?

Les anciens remparts romains de Constantinople

Samedi 24 novembre 2012. Levé de bonne heure. Encore la pluie. Pas de chance. Bye-bye le centre historique, j’ai décidé aujourd’hui d’aller voir les remparts de Constantinople. J’attrape le tramway à Sultanahmet et direction les confins de la ville. Descente à quelques mètres. Dommage que la pluie vienne gâcher le spectacle. Quelles murailles ! Dans un état de conservation exceptionnel. Les murs de pierre se dressent au sommet d’une butte herbeuse et filent tout le long de la ville, jusqu’aux rives du Bosphore.

Quelques touristes se risquent à escalader les murailles. Difficile quand les escaliers n’existent pas. Quelques téméraires y parviennent, mais je ne tente pas le coup. Pas envie de me casser une patte à 3.000 kilomètres de Paris…

Un p'tit morceau d'histoire

Les murailles de Constantinople sont une série de remparts défensifs qui entourent et protègent la cité depuis sa fondation par Constantin Ier comme la nouvelle capitale de l’Empire romain. Au travers de divers ajouts et modifications tout au long de son histoire, elles sont le dernier grand système de fortification de l’Antiquité et l’un des systèmes défensifs les plus complexes et les plus élaborés qui ait existé.

D’abord construits par Constantin le Grand, les murs entourent la nouvelle cité de tous les côtés, la protégeant à la fois d’une attaque par terre ou par mer. Alors que la cité grandit, la célèbre double enceinte défensive des murs théodosiens est construite au Ve siècle. Bien que les autres sections sont moins élaborées, quand les murs sont bien pourvus en effectifs, ils sont quasiment imprenables pour n’importe quel assiégeant médiéval. Ces défenses ont sauvé l’Empire byzantin lors des multiples sièges de Constantinople par les Avars, les Arabes, la Rus’, les Bulgares et d’autres peuples. Finalement, la cité tombe face à l’immense armée ottomane le 29 mai 1453 après un siège de six semaines.

Les murs restent en grande partie intacts durant la majeure partie de l’ère ottomane avant que des sections ne commencent à être démantelées durant le XIXe siècle, au moment où la cité commence à croître au-delà de ses limites médiévales. En dépit du manque d’entretien qui s’ensuit, la plus grande partie des murs survivent et sont encore debout aujourd’hui.

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