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Comment Soliman le Magnifique inventa l’harmonie pour sa mosquée

La mosquée de Soliman le Magnifique, une merveille d'équilibre architectural

Vendredi 23 novembre 2012. Midi passé. Direction la mosquée de Soliman le magnifique. Tout droit depuis Kalender. La prière du vendredi vient de s’achever. Des centaines de personnes sortent de la mosquée. Entrée des visiteurs sur la gauche. Et hop ! Je retire les chaussures. Et là, une claque dans la gueule ! Quelle beauté ! Quel équilibre ! Un seul mot qualifie ce chef-d’œuvre d’architecture imaginé par le grand Sinan : l’harmonie. La mosquée de Soliman dépasse toutes les autres mosquées d’Istanbul. Pour les poètes, elle est l’expression de « la splendeur et de la joie ». Je dois moi aussi avoir une âme de poète.

Chaque détail contribue à la rendre exceptionnelle : ses proportions harmonieuses — les dimensions intérieures de la mosquée sont de 70 m de long sur 61 m de large ; la lumière qui pénètre par les 138 fenêtres ; le dôme en cascade — de 27,5 m de diamètre et de 47,75 m de hauteur depuis le sol jusqu’à la clé de voûte —, percé de 32 fenêtres, supporté sur les côtés par des demi-coupoles. 

La mosquée est dotée d’un parvis à portiques couronnés de 28 dômes supportés par 24 colonnes monolithes antiques (deux en porphyre, dix en marbre blanc et douze en granite). Au centre de la cour se trouve un « şadırvan » (fontaine d’ablutions).

Quatre minarets cerclés de dix balcons (indiquant que Soliman était le quatrième sultan ottoman d’Istanbul et le dixième de la dynastie ottomane), dominent la ligne d’horizon de la rive occidentale de la Corne d’Or. Sinan a réinterprété, dans cette construction, le style de la Cathédrale Saint Sophie. 

Sa réalisation a duré sept ans (entre 1550 et 1557), ce qui démontre le génie de Sinan dans le domaine de l’organisation autant que dans celui de l’architecture.

Je reste là des minutes entières à admirer ce bijou d’architecture. Cela vaut bien un moment de recueillement étendu sur l’épais tapis moelleux qui recouvre le sol de la mosquée. Crépitements des flashes. Murmures. Recueillement. La beauté de cette mosquée finit par dominer.

Après tant d’émotions fortes, je ressors et vais jeter un coup d’œil sur le panorama qu’offre le jardin de la mosquée sur les rives du Bosphore et la Corne d’Or.

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