Comment se rendre à Borobudur?
Le Temple de Borobudur est facilement accessible depuis la ville de Yogyakarta.
- En Bus :
Pour aller à Borobudur, depuis la gare routière de Yogyakarta, il faut vous rendre au terminal de bus de Jombor (bus 2B/2A, 3 000 roupies), pour ensuite prendre un bus pour Borobudur. Le trajet vous coûtera environ 20 000 roupies en aller simple. Le trajet dure généralement environ une heure, en fonction de la circulation.
- En taxi :
Le taxi pour Yogyakarta jusqu’à Borobudur coûte à peu près 200 000 roupies. Le trajet dure environ 40 minutes.
Pour information, en 2024, on ne peut pas commander une course via Uber. Toutefois, plusieurs compagnies locales et internationales, comme Grab ou Blue Bird, proposent des services de transport depuis Yogyakarta.
Combien coûte l’entrée de Prambanan ?
Prévoyez au moins 2 heures pour explorer le temple de Borobudur.
Le coût de l’entrée (en 2024) est fixé à 27 euros pour un adultes et 18 euros pour les enfants. Une fois sur le site de Prambanan, vous pouvez prendre une navette gratuite pour aller visiter le temple Ratu Boko. Cette navette fait plusieurs aller-retour dans la journée.
Le temple de Prambanan est ouvert tous les jours de 6 à 18 heures. Je ne saurais que trop vous conseiller de le visiter tôt le matin ou en fin d’après-midi. D’abord pour réaliser de très belles photos à la meilleure heure pour en faire. Ensuite pour éviter la foule des pèlerins qui sont très nombreux à la visiter. A mon avis, le mieux est d’y aller le plus tôt possible. Et pourquoi pas au lever du jour pour bénéficier d’une lumière exceptionnelle. Les premières lueurs du jour baignent le temple de Borobudur d’une lumière dorée, faisant ressortir les détails délicats des sculptures et des bas-reliefs.
Borobudur, le temple bouddhiste qui donne le tournis à Java
Samedi 27 juin. Aujourd’hui est un grand jour : nous allons visiter Borobudur, le plus grand monument bouddhique du monde, construit au pied du volcan Merapi, à cinquante kilomètres de l’océan Indien. Mieux encore, il est bâti à la croisée de deux vallées arrosées par les rivières Progo et Elo, situation géographique qui rappelle la confluence du Gange et du Yamuna, deux fleuves sacrés de l’Inde.
À peine 9 heures. Notre chauffeur de taxi nous attend au pied de notre hôtel. Le temps de grimper à bord et c’est parti pour une grosse heure de route. Passé les derniers quartiers de Jogjakarta, on découvre la campagne javanaise illuminée de soleil. Les rizières dégoulinent des vallées fertiles des volcans. Les palmiers jaillissent de terre. Dans les champs, des hommes à chapeaux pointus s’échinent sous un soleil de plomb. On est bien loin de l’effervescence de la ville, ici. Les armées de scooters de Jogya ont disparu, remplacées par les convois de saisonniers prêts à investir les champs de riz.
A quelques kilomètres de Borobudur, impossible de passer à côté de Candi Mendut, un petit temple bouddhiste contemporain de son aîné. Ce sera pour une prochaine fois.
Borobudur. Enfin, nous y voilà. Notre chauffeur de taxi, toujours aussi gentil, nous laisse devant l’entrée du site. Le temps de se frayer un passage à travers la horde de petits marchands ambulants et on accède aux guichets. Une fois encore, on nous accueille avec le sourire et une bonne tasse de thé. Délicieux.
Pour accéder au temple, il faut d’abord remonter une large avenue, puis grimper une série d’escaliers monumentaux. Au bout de l’effort se dresse enfin le monumental temple de Borobudur. Impressionnant. 123 m de côté pour 34 m de haut. On croirait presque une pyramide avec ses neuf étages successifs !
1.600.000 blocs de pierre volcanique ont été nécessaires à sa construction, qui aura duré près de 75 ans, entre la fin du VIIIe siècle et le milieu du IXe siècle. Pour bien le situer dans l’histoire, il suffit de penser qu’à la même époque, aucune cathédrale n’avait encore été construite en Europe, qu’Angkor n’était pas encore sorti de terre ou que l’empire Maya, en Amérique centrale, était déjà en train de disparaître…
Pour construire Borobudur, les ouvriers du chantier ont donc utilisé de l’andésite, une pierre volcanique facile à sculpter, mais très fragile… et poreuse. Pour se protéger des pluies importantes (près de 2 m d’eau par an tout de même !), les bâtisseurs avaient donc imaginé un ingénieux système d’écoulement des eaux, mais celui-ci a provoqué des infiltrations dans le bâtiment, et du coup de nombreuses pierres ont été disjointes.
Bref, tout ça pour dire que Borobudur fut abandonné quelques années après sa construction, dès le IXe siècle, après que la religion hindouiste prit le pas sur le bouddhisme. Du coup, le site fut livré aux tremblements de terre, aux éruptions volcaniques, à la mousson… et à la végétation.
Redécouvert au XVIIIe siècle par les colonisateurs néerlandais, puis par les Anglais au XIXe, l’édifice soumis à la mousson s’enfonçait de 80 cm. Des travaux de restauration furent entrepris, mais le grand chantier fut entrepris à partir de 1955. Il dura près de 30 ans. Chaque pierre de l’édifice fut démontée, enregistrée, des drains furent creusés, une dalle de béton coulée dans le soubassement de chacune des terrasses, et tout fut remonté et restauré.
Et pour quel résultat ! Borobudur, classé au patrimoine mondial de l’humanité, est aujourd’hui l’une des sept nouvelles merveilles du monde.
Ni temple ni sanctuaire, Borobudur serait plutôt une sorte de « mandala » de pierre, un monument sacré destiné à favoriser l’ascension spirituelle du croyant. Chaque degré de la pyramide étant représenté comme une étape du cheminement spirituel, jusqu’à l’élévation ultime, l’Eveil, symbolisé par le stupa central du sommet.
Des archéologues pensent qu’il s’agirait plutôt d’une université… Et quelle université ! Les 5 km de bas-reliefs et les 500 statues de Bouddha servaient à enseigner la lecture et l’histoire de Bouddha. Et pour cause, les bas-reliefs racontent la vie du Bouddha, de sa naissance à son serment de Bénarès, ainsi que ses vies précédentes. Tout simplement exceptionnel.
Le meilleur moyen de visiter Borobudur est de commencer naturellement par la première terrasse, de tourner autour dans le sens des aiguilles d’une montre, et de passer à terrasse suivante jusqu’au dernier degré de la pyramide où trône le stupa du dernier niveau. Du coup, Léa montera directement au sommet, ce qui aura pour conséquence de me mettre en rogne… Bref.
L’empilement des six premières terrasses représente la « sphère des désirs », les trois circulaires, la « sphère des apparences », la dernière, la « sphère du vide, du rien, et du Nirvana ». Au sommet se dresse un immense stupa creux en forme de cloche renversée, réplique symbolique du Mont Meru, dans l’Himalaya.
Au final, Borobudur illustre les dix degrés de transmutation humaine nécessaires pour passer de la réalité au Nirvana. Les trois terrasses circulaires sont ornées de 32, 24 et 16 stupas percés de petites ouvertures en forme de losange. Chacun abrite une statue de Bouddha dont la position des mains varie selon l’orientation : à l’est, main droite dirigée vers la terre pour la prendre à témoin, à l’ouest, méditation avec les mains jointes ; au sud, main droite sur le genou pour exprimer la charité ; au nord, l’attitude de celui qui dissipe la peur. Une chose est sûre, de quelque direction le bouddha regarde, le paysage est fantastique, avec au loin, la silhouette du volcan Merapi.