White Sands Dunes
Un désert de gypse blanc
Quelques renseignements utiles
Le parc national de White Sands est ouvert tous les jours de l’année, sauf le jour de Thanksgiving et le jour de Noël. Les heures d’ouverture varient tout au long de l’année. Vous trouverez ci-dessous la liste détaillée des heures d’ouverture et de fermeture du parc et du centre d’accueil des visiteurs pour l’année en cours.
Les portes du parc ouvrent toujours à 7 heures et les heures de fermeture changent en fonction du coucher du soleil. Le parc ferme une heure après le coucher du soleil local. Le coucher du soleil local a lieu 8 minutes plus tôt que le coucher du soleil prévu à Alamogordo.
En hiver et occasionnellement tout au long de l’année, le parc peut fermer de façon inattendue en raison de conditions routières dangereuses ou de conditions météorologiques extrêmes. En raison des essais de missiles sur le White Sands Missile Range adjacent, il est parfois nécessaire, pour la sécurité des visiteurs, de fermer la route menant au parc pendant des périodes allant jusqu’à trois heures. L’US Highway 70 entre Alamogordo et Las Cruces est également fermée pendant les périodes d’essais de missiles.
Les tarifs :
Pour visiter les parcs nationaux américains, la meilleure solution est d’acheter un America the Beautiful – le pass pour les parcs nationaux et les terres fédérales. On peut l’acheter à l’entrée de votre premier parc américain. Il coûte 80 dollars et reste valable un an. Il donne accès gratuitement à tous les parcs nationaux américains.
On peut également acheter un pass standard à 30 dollars ou un pass annuel à 55 dollars. La meilleure solution reste donc l’achat du Pass America the Beautiful qui sera rapidement rentabilisé.
White Sands Dunes, du blanc jusqu'à perte de vue !
Lundi 23 avril 2012. Près de cinq heures de route depuis Albuquerque pour traverser le Nouveau Mexique du nord au sud et rejoindre le parc national de White Sands. La plus longue traversée de ce voyage. La plus éprouvante aussi. La chaleur est terrible. Je n’ose même pas imaginer le four que la région doit être en plein mois de juillet.
En tout cas, nous ne sommes pas seuls à avoir fait le trajet. Une vingtaine de Chinois a également fait le déplacement ! Etonnant, non ? Léa se tord de rire, et on file directement prendre les tickets d’entrée. Merci l’annual pass !
Une fois sorti de la voiture, la sensation d’être à l’intérieur d’un four se renforce. Il fait une chaleur terrible. La faute à ce désert de sable blanc qui s’étend sur 715 km2. Entouré de montagnes, White Sands National Monument doit l’étonnante couleur de ses dunes au gypse blanc, le minéral qui le compose. C’est bien simple, on se croirait en plongé en plein cœur de collines enneigées !
Direction la Dunes drive. Pas question de marcher sur des kilomètres de dunes en plein cagnard ! Cette route de 8 miles de longueur permet de se rendre aux différents points de vue du parc sans trop se déshydrater. Génial ! Face à cette canicule, on trouve enfin le bouton « on » de la climatisation de la Ford ! « Eureka, j’ai trouvé ! » Il était temps quand même, à moins de cinq jours de notre retour en Europe.
Pour info, c’est dans ce désert, près d’Alamogordo, que fut testée la première bombe atomique en juillet 1945, sur le site de Trinity. Du coup, White Sands National Monument est encore entouré aujourd’hui de terrains militaires où sont testés les nouveaux armements et les nouvelles technologies spatiales. Sur la carte, le nom de « White Sands Missile Range » donné à cette zone, est on ne peut plus explicite.
Le Interdune Boardwalk, un petit parcours de 400 m très facile d’accès, permet de se familiariser avec la faune et la flore présents sur le site… Si, si, il y a bien des choses qui poussent dans ce désert ! C’est même fou le nombre de petites bestioles qui se cachent sous les couches de gypse. Les oiseaux sont également présents. Les herbes sèches qui peuplent les dunes magnifient encore les lieux. Dommage que Léa n’apprécie pas le spectacle à sa juste valeur. L’adolescence…
Un peu plus loin, on s’enfonce plus profondément au cœur du désert. Le spectacle est vraiment surréaliste. La sable est d’une blancheur de neige. Bluffant. Sans la chaleur torride, on pourrait se croire perdu au milieu de montagnes enneigées. Les buissons peuplent encore quelques dunes, mais se raréfient. Des touristes insensés déplient les serviettes de bain et se font bronzer au milieu des dunes ! Absolument stupéfiant ! Il faut être fou avec cette chaleur pareille et la réverbération du soleil sur le gypse.
On termine ce petit périple à travers le désert de gypse par le Dune Life Nature trail, 1,6 Km aller-retour à travers les dunes (compter environ 1 heure). L’occasion pour Léa et moi de faire quelques photos-souvenirs et de grimper au sommet des dunes. Un couple se propose d’immortaliser ce moment pour nous. Ils sont sympas, ces Américains !
Il fait une chaleur inouïe au milieu de ce désert. Il est grand temps pour nous de retourner à la civilisation. Du coup, climatisation à fond dans la Ford, et on retourne jusqu’au Visitor Center. « You know where I can find a box for the sand ? » La vendeuse me regarde avec un drôle d’air. Oui, j’avoue, mon américain laisse encore à désirer, mais le problème ne vient pas de là. Ramener du gypse dans ses bagages est formellement interdit. Merde ! Je fais quoi avec la bouteille en plastique que je viens de remplir ? Les belles poteries que j’ai ramenées de Chinle n’attendent que mon sable. Ok, je sais ce qu’il me reste à faire : disperser une partie du sable dans mes chaussettes et mes affaires sales et prier que les autorités n’y voient que du feu. Bingo ! Je ne me lasse plus aujourd’hui de regarder ce gypse posé sur ma table de séjour… Elle est pas belle, la vie ?
« Bien, et on fait quoi, maintenant qu’on est perdu au milieu de nulle-part ? » Petit coup d’oeil à la carte et aux diodes de ma montre. Presque cinq heures. Je me tourne vers Léa : « Et si on allait jusqu’à El Paso-Texas, histoire d’accrocher un nouvel Etat à notre parcours ? » Deux heures et demi de route et 173 km à faire. Bref, autant dire la plus mauvaise idée que j’ai eue depuis le début du voyage (avec la visite du downtown d’Albuquerque.). Léa, les oreilles vissées à son casque, opine du chef. Je ne sais même pas si elle a entendu ma question. Du coup, cap au sud ! 170 km plus loin, nous voilà à la frontière du Texas. L’étoile du Texas apparaît au-loin, sur la bas-côté. Chouette alors ! Une centaine de mètres plus loin, un panneau officiel nous accueille.
Alors, c’est ça, le Texas ? Des kilomètres et des kilomètres de zones commerciales et industrielles plus loin, je décide de faire demi-tour. On verra ça, une autre fois. Cap à l’ouest : direction Lordsburg à présent. 260 bornes et deux heures et demi de route… J’ai conduit combien de temps aujourd’hui ?